Dernières nouvelles de cette fin d’hiver
Après la pause de la saison sèche, les villageois se sont remis au travail pour la préparation des sols pour les semailles.
Par ailleurs, des travaux de curage du poly tank et d’une petite extension ont été conduits.
On peut remarquer avec beaucoup de joie que l’incendie qui avait semé de la désolation n’est plus qu’un lointain souvenir, puisque la grande majorité des arbres fruitiers et les palmiers ont repris.
Fort de l’expérience des récoltes de l’année dernière, il a été convenu avec les villageois d’accroître la production et qu’on passe d’un 1,5 hectare à 3 hectares. La raison est que nous avons recruté un deuxième métayer depuis le début du mois de mars. Pour des raisons de sécurité, il était important de le seconder.
Nous attendons de voir le fonctionnement du binôme désormais présent sur le site, pour lancer aussi l’élevage.
Dans les prévisions pour cette saison :
- Ils devront procéder dans un premier temps au dessouchage, puis au labour dans le but d’élargir la surface cultivable aux 3 hectares.
- Rajouter un hectare de palmeraie et à l’intérieur mettre un ½ hectare d’ananas, et aussi de piment rouge.
- A la marge, un peu de légume : du gombo, des épinards, des aubergines, du Lalo, des tomates etc…
- Le maïs, les arachides et le haricot pour compléter.
C’est le principe de la permaculture : mélanger plusieurs cultures et procéder à une rotation des cultures. J’ai fait acheter des graines de campêchers à semer pour faire une haie et clôturer le terrain.
Il y a de l’ambition pour cette saison, du travail aussi !
Nous formulons le vœu que tout se passe bien pour eux. L’autonomie est en bonne voie.
NB : Un fait inquiétant ces derniers temps constatés dans la zone, c’est la présence de troupeaux de bœufs qui traversent les champs et abiment les cultures. En réalité, ces troupeaux étant souvent la propriété des autorités du parti et du pays, les villageois ont très peu de recourt et subissent un peu les conséquences sans aucune compensation.
